Les solutions efficaces pour se chauffer cet hiver

La montée des prix de l’énergie et l’appel à la sobriété engagent les Français vers l’économie de chauffage pour cet hiver. Voici les solutions efficaces pour se chauffer, qui tiennent compte de vos factures.

Se chauffer au prix fort, les causes

La montée des prix de l’énergie

 

Au vu notamment de l’actualité géopolitique, les prix de l’énergie augmentent et l’énergie est une des préoccupations principales de l’hiver. Le vecteur principal de l’accroissement plus récent de l’inflation est le début du conflit en Ukraine, qui a amplifié au début de l’année 2022 les difficultés dues à l’épidémie de Covid-19. L’UE, pressée par Kiev et certains Etats membres dont la Pologne, a dans le viseur d’arrêter ses importations d’hydrocarbures russes, afin de tarir le financement de la guerre déclenchée par Moscou en Ukraine. Le conflit russo-ukrainien a enclenché pour la France et l’Europe une montée des prix du gaz. La dépendance européenne au gaz russe a été sous le feu des projecteurs médiatiques tout l’été durant, pointée comme le problème principal concernant l’hiver à venir. Le premier élément à souligner est la dépendance plutôt relative de la France à l’égard du gaz russe qui ne représentait au moment du début des hostilités que 17% de ses importations. Face à la menace qui planait sur les ménages quant à la montée abrupte des prix de l’énergie, la réponse du gouvernement a été de brandir un bouclier tarifaire.

 

Le bouclier tarifaire

 

Pour protéger les consommateurs résidentiels individuels de gaz, les utilisateurs de gaz dans des logements chauffés par un chauffage collectif ou par un réseau de chaleur urbain au gaz naturel, contre la hausse des prix, un bouclier tarifaire a été mis en place depuis fin 2021. L’idée est de geler les TRVg, c’est-à-dire les Tarifs Réglementés de Vente de gaz, suite à une discussion entre le gouvernement et Engie. La prolongation du gel des TRVg au-delà du 1er janvier 2023 a été annoncée, prévue jusqu’au 30 juin 2023, avec une hausse du niveau gelé de 15% au 1er janvier 2023. Le bouclier tarifaire contient nettement la hausse des prix de l’énergie puisque dans la consommation finale d’énergie des Français (qui était de 1 778 TWh en 2021, selon l’INSEE), le gaz naturel représente 20% du total. Son taux d’importation étant très important, sa fluctuation en fonction du contexte géopolitique, en l’occurrence la guerre en Ukraine, est forte. L’idée du bouclier tarifaire est en même temps de bloquer les prix de l’énergie, et en même temps de limiter leur impact sur les marchés de gros.

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Les recommandations chauffage

 

Limiter la température

 

Malgré cette protection du bouclier tarifaire, des solutions existent pour réduire ses factures d’énergie pendant l’hiver. Le premier conseil est de limiter la température dans la maison, ne surtout pas surchauffer. Toutes les pièces de votre logement ne nécessitent d’ailleurs pas la même température, les recommandations de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), fixent à 22 degrés la température maximale d’une salle de bains, 19 degrés une chambre d’un bébé, 17 degrés une chambre à coucher, 16 degrés la nuit dans la cuisine et dans le salon ou lorsqu’on n’est pas chez soi ou 19 degrés le reste du temps. Les recommandations pour cet hiver sont en effet à l’économie d’énergie, ce qui passe selon le gouvernement par un chauffage limité à 19 degrés dans les foyers cet hiver. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), « diminuer de 1 degré la température de consigne de votre installation permet de réduire la consommation annuelle en chauffage de 5 à 10% ». La température de 19 degrés est une recommandation régulièrement citée et les entreprises ne sont pas exclues de la recommandation. Par ailleurs une loi de 1974, rédigée après le choc pétrolier, limite à 19 degrés la température pour les immeubles chauffés par un chauffage central, mais elle n’est peu ou pas appliquée.

 

Se chauffer à 19 degrés

 

Les membres du gouvernement ont rappelé avec insistance l’existence de cette loi et que que la règle était de se chauffer à 19 degrés, ce qui s’applique au-delà des particuliers : les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public. Selon la loi, une amende de 1500 euros (3000 euros en cas de récidive) pourrait être appliquée en cas de non-respect de cette consigne, mais elle est dans les faits impossible à appliquer, ou presque, puisque les entreprises seraient plus simples à contrôler en théorie. Il n’est cependant pas d’actualité que les sanctions soient appliquées avec plus de rigueur ni même qu’elles n’augmentent dans une optique de dissuasion. Leur présence rappelle cependant que la mesure n’est pas inutile mais qu’elle a un objectif bien précis : éviter les coupures de courant ou des tensions dans le réseau électrique cet hiver, en cas de températures extérieures extrêmes.

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Les conseils pour se chauffer à moindre coût

 

Miser gros sur l’isolation

 

Afin d’économiser le plus possible de l’énergie, économiser sur ses factures, tout en réduisant le moins possible son confort, il existe quelques astuces. Par exemple, si vous vivez dans un appartement bien isolé et de taille réduite, si les 6 faces de votre appartement sont chauffées par les voisins, vous n’aurez a priori pas ou peu besoin de chauffage. L’isolation est le maître-mot de la nécessité de chauffage, nous vous engageons le plus possible à entamer des travaux d’isolation, dont une partie est prise en charge par les aides étatiques, car plus un logement est isolé moins il aura besoin de chauffage : le coût des travaux sera amorti par les factures dégressives.

Si une de vos faces donne sur l’extérieur et que vos fenêtres laissent filtrer l’air, un boudin en bas de vos fenêtres ou sur les interstices où vous sentez des courants d’air en passant la main est une bonne solution quoique rudimentaire. Les fenêtres qui isolent mal sont la source de déperditions de chaleur importantes, pour éviter, cela vous pouvez aussi poser des mousses de calfeutrage dans les jointures des fenêtres ou poser des rideaux lourds et épais devant les fenêtres. Peu ou pas de chauffage sera donc l’alliage d’un minimum d’entrée du froid dans votre habitacle et du maintien d’une température corporelle importante. En effet, l’aération de votre logement au moins 20 minutes par jour est essentielle, période pendant laquelle la température chutera inévitablement. Se couvrir, avec plusieurs épaisseurs, reste une des meilleures options pour éviter le froid.

 

Changer de mode de chauffage

 

Pour se chauffer efficacement, à moindre coût et sans trop subir les variations des prix de l’énergie, préférez l’installation d’un nouveau mode de chauffage. Selon l’ADEME, seuls 5% des français se chaufferaient au bois, qui est pourtant un combustible renouvelable et aussi le moins onéreux : en 2019, une facture de chauffage était en moyenne de 1913 euros en utilisant du fioul, contre 759 euros en utilisant du bois. Et c’est sans compter les variations plus récentes, qui ont tendance à la hausse. Ainsi le poêle à granulés, le poêle à bois et à bûches sont des solutions idéales pour vous chauffer, et surtout économiques. Le marché des poêles à bois s’envole grâce à leurs nombreux avantages, ce qui a permis notamment de voir l’offre sur le marché se démultiplier. Les gammes sont nombreuses, les esthétiques sont travaillées et les artisans qualifiés proposent des installations pour chauffer votre maison depuis un poêle central.

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Financer un mode de chauffage efficace

 

Le poêle à granulés

 

Arrêtons-nous plus spécifiquement sur le poêle à granulés. Les poêles à granulés sont éligibles à l’éco-prêt à taux zéro, à la réduction de la TVA, au crédit d’impôt à 30% et à des subventions. En plus de ces aides, le bois est un combustible peu cher. Tandis que la facture de gaz, à cause de la situation en Ukraine, semble voué à l’augmentation, la population cherche des alternatives et le bois semble la solution économique toute désignée. Indépendant de tout système de chauffage central, l’installation d’un poêle à granulés est facile et pratique. Il fonctionne par la combustion de granulés de bois appelés les pellets, ce qui explique qu’on retrouve l’appellation poêle à pellets pour ce système. La gestion des granulés se fait automatiquement, son rechargement étant assuré par une vis sans fin automatisée.

Pour le fonctionnement de cette vis automatisée, une légère consommation électrique est nécessaire, à hauteur de 50 euros par an. Considéré comme écologique, l’utilisation de ce système de chauffage est neutre en carbone dans la mesure où les granulés de bois achetés proviennent de déchets de l’industrie du bois. Optez pour l’achat, au prix de 300 euros la tonne environ, de granulés certifiés NF, afin de renouveler durablement le parc forestier et d’être certain de la qualité du combustible. Certains modèles sont pilotables à distance, mais leur prix en sera alors plus important. Selon la technologie qu’il contient ou son esthétique, le prix d’un poêle varie fortement, entre 2 000 et 15 000 €. Le cumul de l’achat d’un poêle à granulés et des pellets nécessaires à son fonctionnement revient de toute façon moins cher que l’emploi du gaz ou du fioul.

 

Les aides pour se chauffer cet hiver

 

Pour aider les ménages qui se chauffent au fioul pendant l’hiver, le gouvernement a par exemple annoncé une aide spécifique. Il s’agit d’un chèque énergie fioul de 100 à 200 euros. Cette aide doit répondre à une urgence, celle des ménages qui ont du mal à financer le plein de leur cuve de fioul, selon le gouvernement, bien que cette mesure entretienne la dépendance rattachée à cette énergie fossile et polluante. Sur les 3 millions d’utilisateurs de ce carburant en France, l’aide s’adresse aux 1,6 millions de foyers les plus modestes d’entre eux. De fait, le prix du fioul est un des prix de l’énergie qui a le plus grimpé, passant en un an de 84 centimes le litre à 1,48 euro.

Pour éviter les augmentations aussi significatives et écarter toutes craintes l’hiver venant, vous pouvez profiter des aides gouvernementales, comme Ma Prime Rénov’, pour changer vite votre chaudière par un modèle moins polluant et surtout plus économique et efficace. Les chaudières au fioul ou au gaz sont vouées à disparaître puisqu’en racheter ne sera bientôt plus possible. Les remplacer par un autre système de chauffage (pompe à chaleur, poêle à granulés..) semble un investissement sûr et dont les économies sur les factures vont permettre un amortissement à moyen terme.

 

Côté budget, on préfère acheter un ou deux beaux objets de décoration plus coûteux, plutôt qu’une profusion d’objets bon marché et de qualité moindre.

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