Toilettes sèches : réduire sa facture et son impact environnement

Les toilettes sèches, ou toilettes à compost ou à litière, sont des sanitaires qui n’utilisent peu ou pas d’eau. Sur de nombreux plans, et malgré les idées préconçues, ces toilettes sont dignes d’un grand intérêt pour tous ses avantages. On vous détaille son fonctionnement.

Que faut-il savoir de plus sur les toilettes sèches ?

 

Des obstacles à son implantation à grande échelle

Leur implantation durable ne saurait se faire sans des aspirations citoyennes fortes qui forceraient le politique à œuvrer pour la mise en place d’une filière spécialisée dans les toilettes sèches, accompagnant son implantation d’une organisation pour revaloriser le compost à grande échelle. Bien que cela semble pour l’instant lointain, les initiatives personnelles sont très nombreuses, et par ailleurs un autre levier pourra peut-être amener la question des toilettes sèches à prendre de l’importance : le coût du traitement des eaux usées. L’extraction d’eau, puis sa potabilisation, puis son épuration lors de son utilisation, sans compter les coûts des canalisations et de leur entretien, représentent des sommes immenses à charge de la collectivité. Pour un ordre d’idée, une station d’épuration coûte en moyenne dix millions d’euros, ce qui valorise l’aspect économique du compost dont la valeur devient économique grâce à sa réutilisation possible. Ses utilisations sont d’ailleurs diverses, l’enrichissement des terres pour l’agriculture étant la plus évidente. Le petit livre du fumain de Joseph Jenkins est une référence en la matière, expliquant les tenants et aboutissants du compostage du fumain, néologisme de sa création, contraction de fumier humain. Selon lui, faire ses besoins dans l’eau potable est peut-être l’une des habitudes culturelles les plus curieuses et les plus polluantes. En Europe, la Suède représente une exception. Les toilettes sèches sont rentrées dans les mœurs, et certaines petites villes suédoises servent de lieu pilote pour des programmes précurseurs de recyclage des excréments pour un multiple usage, notamment pour la méthanisation afin de produire du gaz.

 
Les types de toilettes sèches

Respectueuses de l’environnement, diminuant les risques de pollution des cours d’eau, économes en eau, faciles d’installation et indépendantes des raccordements, sources de ressources réutilisables et valorisables : les toilettes sèches ont de nombreux avantages. Elles participent même à une réduction de la pollution des nappes phréatiques qui souffrent des traitements des eaux usées et des produits chimiques utilisés pour cet objectif, elles participeraient en ce sens à la réduction des risques de pandémie par exemple. Il en existe plusieurs sortes, les toilettes sèches à litière, les toilettes sèches à séparation d’urine ou encore les toilettes sèches associées au lombricompostage. Quelle que soit leur différence de coût, un de leurs points communs est le retour sur investissement rapide puisque l’économie d’eau est totale, les factures d’eau s’allègeront ostensiblement, surtout si vous êtes nombreux à la maison, on rappelle qu’une chasse d’eau consomme 6 ou 12 litres d’eau, en fonction de la touche que vous choisissez. Contrairement certaines idées reçues, les toilettes sèches ne sont pas obligatoirement dans une cabane au fond du jardin. Grâce aux modèles modernes, pratiques et techniques, les toilettes sèches peuvent être d’intérieur. Dans cette catégorie il existe les toilettes sèches à séparation à la source, et à séparation à gros volume. La diversité des modèles va vous permettre de choisir pour vous adapter à vos envies d’installation, la richesse des gammes montre d’ailleurs le regain d’intérêt que suscite les toilettes sèches.

 
Choisir un modèle

Les variables pour choisir sont nombreuses, à commencer à la place dont vous disposez et que vous voulez réserver à vos toilettes sèches. Les toilettes sèches sont compactes et pratiques tandis que les modèles à gros volume nécessiteront un dispositif attitré et plus d’espace. Le nombre d’utilisateurs sera aussi un facteur déterminant : les modèles à copeaux sont idéaux pour des foyers peu nombreux (même si on retrouve de plus en plus souvent des toilettes à sciures de bois dans des festivals ou évènements éphémères de grande envergure), tandis que le modèle à gros volume est prévu pour les lieux publics ou grandes manifestations. Le choix entre ces deux modèles définira aussi la fréquence de vidange. Une fois que vous avez pris compte de ces variables, il existe de nombreuses options pour personnaliser vos toilettes sèches et les adapter au mieux à vos attentes. On peut citer la ventilation anti-odeurs, les bacs à litière intégrée ou les systèmes chauffants d’accélération du compost. La présence de tous ces facteurs explique les différences de prix importantes entre les gammes, bien que, on le rappelle, les économies d’eau permettent d’amortir rapidement l’investissement. L’écart de prix entre le type de toilettes sèches le moins cher et le plus onéreux est considérable.

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Les derniers détails

 
Prix et installation

Pour les modèles standards de toilettes sèches à litière en plastique les prix sont entre 15 et 30 euros, lorsqu’il faudra compter entre 1500 et 2000 euros pour des toilettes sèches à gros volume. Les modèles de toilettes sèches avec séparation à la source sont des gammes d’entre-deux, avec des prix entre 600 et 1000 euros. Il faut aussi compter sur le prix de la pose et de la livraison si vous avez besoin de ces services. Pour ce faire, faites appel aux services d’Archionline. Ses équipes sélectionnent pour vous des entreprises de confiance triées sur le volet, et des artisans qualifiés au meilleur budget pour réaliser vos travaux. Gain de temps précieux, Archionline vous met à disposition un conseiller, qui vous enverra les devis d’entreprises choisies spécifiquement pour répondre à vos besoins. Votre conseiller vous accompagnera de A à Z dans vos travaux pour qu’ils se déroulent dans la plus grande sérénité.

 
Des normes d’excellence

Les réticences encore vivaces aux toilettes sèches sont peut être vouées à progressivement disparaître, elles n’en restent pas moins une option écologique, économique et intéressante pour tous ceux qui peuvent se le permettre. En effet, le public cible pour le moment n’est pas citadin. Sans organisation par une autorité publique, le compostage n’a que peu d’avenir en ville où les terrains des particuliers sont très rares. L’avenir nous dira si des solutions de collecte de compost pour les parcs, jardins et plantations publiques sont envisageables. Cette solution exigerait des normes de compostage d’excellence pour éviter toute contamination des sols, écarter les risques sur la santé publique, et utiliser à profit tous les éléments nutritifs propices à en faire un engrais naturel d’excellence. Les normes de compostage obligent ainsi le compost à monter jusqu’à une température de 55 degrés, à rester humide et reposer pendant deux ou trois ans pour tuer les pathogènes. Solution pleine de vocation et d’avenir, les toilettes sèches sont dignes d’intérêt, personnel (économies sur les facteurs) et public (économies des ressources).

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