Guide de l'isolation phonique

L’isolation phonique, la solution adéquate pour un habitat serein

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Facteur de stress, de fatigue et dérangement constant, la pollution sonore est aussi une problématique de l’habitat. Nombreux sont les logements affectés des bruits de leur voisinage et qui, dans le sens inverse, sont sources de bruit pour leurs voisins. L’isolation phonique a donc pour but d’atténuer ou supprimer la nuisance sonore de votre environnement, améliorant considérablement le confort de votre habitat. Il existe une panoplie de solutions pour parfaire votre acoustique, que nous allons détailler dans ce guide. 


L’ISOLATION PHONIQUE AU SOL

 

Forme inconstante de nuisance, le bruit peut vous gêner depuis la musique de votre voisin, aux bruits de pas à l’étage et jusqu’au trafic incessant. Pour mettre fin à la gêne sonore, l’isolation phonique se propose de rompre les échanges acoustiques entre le lieu traité et son environnement. Il est possible de réaliser des travaux d’isolation phonique des murs, du plafond, du sol et des fenêtres. Ils répondent chacun à un besoin spécifique et à un type de bruit bien particulier à éradiquer. L’isolation phonique au sol consiste en la pose d’un insonorisant au sol afin d’éliminer divers bruit contaminant votre habitat. Ces bruits sont tout particulièrement les bruits de pas sourds, les bruits de claquements de portes ou de chute que vous entendez à l’étage depuis votre rez-de-chaussée. Isoler phonétiquement votre sol permet en outre la réduction drastique des décibels dits aériens : les éclats de voix ou encore les sons des appareils électroniques comme la radio ou la télé, qui sont si reconnaissables et qui se propagent inévitablement dans l’air. Cela permet donc de diminuer l’impact d’une circulation active sur votre parquet qui est souvent synonyme de capharnaüm. L’isolation de votre sol est aussi une amélioration immédiate pour votre voisin de l’étage inférieur si vous en avez. L’isolation phonique de votre plancher est donc un atout essentiel pour votre bien-être.

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L’isolant phonique peut prendre des formes diverses : celle d’une laine de roche, de fibre de bois, de liège expansé, de mousse polyester -polyuréthane- ou de plaque de plâtre phonique, entre autres matériaux. La laine de roche est particulièrement adaptée grâce à sa capacité à absorber les bruits d’impact. Cependant n’omettons pas les quelques désavantages qui accompagnent notamment la pose de votre isolation phonique au sol. Il est préférable de penser à son installation lors de la construction du plancher puisque la pose d’un isolant implique de retirer puis de remettre le revêtement de sol préexistant, ou bien de le remplacer complètement. La pose d’un isolant acoustique au sol n’est pas la plus onéreuse des différents types d’isolation mais nécessite tout de même un budget évoluant de 25 à 50 euros le mètre carré. Le coût de cette pose peut souvent s’additionner à des travaux de perfection nécessaires comme la mise à niveau des portes en raison de la sous couche d’isolant ou du plancher que vous venez de faire installer. L’isolation du sol est également souvent une partie de l’opération des travaux de bulle insonorisant, et sont à coupler avec l’isolation phonique de votre plafond ou de vos murs. Cela dépend évidemment de vos besoins. Rajoutons pour finir que vous pouvez cumuler une isolation phonique à une isolation thermique qui vous permettra de réaliser des économies d’énergie car limitera les déperditions de chaleur. Il vous faut pour cela choisir les matériaux adaptés : des panneaux isolants en laines minérales ou naturelles, comme la laine de roche ou la laine de chanvre, matériaux qui ont une haute densité. Dans la mesure où 10% des pertes d’énergie s’échappent par le sol, votre insonorisation phonique se cumulera à des économies d’énergie non négligeables.

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L’ISOLATION PHONIQUE DES MURS

 

Pour une efficacité toujours meilleure, particulièrement pour se prémunir de l’environnement extérieur et des bruits des pièces mitoyennes, l’isolation phonique des murs est la solution idéale. Elle est donc spécifiquement utilisée en cas de voisins mitoyens, et cette technique a l’avantage d’être sélective : vous pouvez cibler les pièces plus sensibles puisque les chambres nécessitent plus de calme et de silence qu’une pièce à vivre comme le salon. Il vous faut cerner le niveau de gêne que vous ressentez face aux nuisances sonores et surtout identifier son origine. Une fois fait, l’isolation dépendra du mur concerné. Pour les murs maçonnés dits ‘en dur’, le professionnel auquel vous ferez appel installera une cloison murale dans laquelle un isolant de nature diverse assurera l’isolation. Les meilleurs rapports qualité/prix sont la laine de verre et la ouate de cellulose, même si nombreux sont les matériaux disponibles, chacun possédant ses propres attributs de protection contre les décibels, les bruits d’impact ou d’absorption sonique.

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Les prix varient environ de 30 à 50 euros le mètre carré, mais peuvent descendre à une dizaine d’euro pour la laine de verre. Vous pouvez par ailleurs opter pour une isolation qui implique la pose d’une contre-cloison en plaques de plâtre pour enserrer une ou plusieurs couches d’isolants, dont l’épaisseur est la garante de l’efficacité. L’isolation des murs est donc un nécessaire  pour prévenir tous les bruits extérieurs qui gêneraient votre confort. Cela vous permettra de réduire drastiquement les nuisances sonores de la rue par exemple, particulièrement utile pour les pièces comme les chambres ou le bureau. Certains d’entre vous en feront des usages plus particuliers, comme les musiciens, vous pouvez aménager de cette façon une pièce dédiée à la pratique de votre instrument. Son insonorisation permettra de ne pas déranger vos voisins ou plus directement les autres habitants de votre foyer. Ici un inconvénient inévitable est la perte d’espace habitable puisque les murs gagnent en épaisseur et rétrécissent votre intérieur, en un sens. Cependant si les nuisances sonores sont entièrement provoquées par les bruits de circulation et de vie extérieure, la faiblesse isolatrice peut potentiellement venir des fenêtres, il faut alors envisager leur amélioration acoustique, ce qui engendre des frais supplémentaires.

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L’ISOLATION PHONIQUE DES FENÊTRES

 

La bonne isolation phonique d’une fenêtre ne dépend pas du nombre de vitres. Ainsi un double vitrage, quoique une solution efficace pour l’isolation thermique, n’a pas de propriété acoustique, à l’exception d’une vitre extérieure épaisse. Dans ce cas l’isolation est double. Vous pouvez sinon opter pour un survirage qui renforce la vitre intérieure unique. Tout comme les autres types d’isolation, l’épaisseur de la vitre dépend du bruit environnant, plus la nuisance est forte plus la vitre devra être épaisse. On estime qu’un environnement gravitant autour des 30 décibels est calme, là où sévissent 40 à 45 décibels est un environnement très bruyant. Cet environnement très bruyant est néfaste pour la santé, quelle soit auditive ou psychologique car provoquera plus facilement fatigue, irritation et maux de têtes. Le réel inconvénient de cette isolation est son prix, nettement supérieur aux autres types d’isolation. Comptez un minimum de 50, jusqu’à 200 euros le mètre carré, sans compter le prix de la main d’œuvre pour la pose.

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L’ISOLATION DU PLAFOND

 

De manière assez récurrente le voisinage de l’étage supérieur peut être source de bruit, lié à une activité incessante ou plutôt à l’épaisseur fine qui sépare vos deux appartements, ou aux deux. L’isolation du plafond peut alors être votre sauveur, elle consiste en la pose d’un faux plafond en plaque de plâtre. Elle permettra d’étouffer les bruits de l’étage supérieur et d’absorber de manière non négligeable tous les bruits aériens de votre appartement. Monté sur une ossature métallique, le faux plafond dégage un espace libre entre les deux plafonds dans lequel on insère un isolant phonique. Il faut fixer le faux plafond sur des suspentes anti vibratiles voire une ossature métallique longue portée, pour être sûr de traiter au mieux le problème des bruits sourds et de chocs, autrement les vibrations sont transmises à l’ossature métallique. Les meilleures solutions acoustiques sont les plaques de plâtre à isolation acoustique renforcée ou, encore une fois, la laine de roche ou la laine de verre. Ce dernier est un bon isolant thermique également. Notez que, bien que le procédé soit similaire, il n’est pas tout à fait pareil d’isoler un plafond d’appartement d’un plafond sous plancher en bois. Toujours selon la technique et les isolants employés, le prix de l’opération varie : il faut compter entre 30 et 50 euros le mètre carré, pose comprise, pour faire installer une isolation plafond. Ici le matériau est encore décisif pour le prix : vous pouvez trouver de bons isolants comme le polystyrène expansé pour 20 euros le mètre carré, comme des prix tournant autour des 8 euros le mètre carré pour des performances tout à fait honorables avec par exemple la laine de verre.

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L’ISOLATION ACOUSTIQUE ABSOLUE CIBLÉE

 

Vous pouvez finalement décider d’allier les différents types d’isolation pour une insonorisation parfaite. Cependant de tels travaux ne sont pas nécessaires dans l’ensemble de votre habitat pour assurer votre quiétude, et vous pouvez donc plutôt opter pour une isolation absolue dans une pièce seulement. L’isolation absolue est l’alliage d’une isolation du sol, des murs et du plafond, en les désolidarisant afin d’éviter la transmission des bruits aux cloisons, et permet un cocon acoustique parfait. Cette technique, certes onéreuse, convient parfaitement à l’isolement d’une activité bruyante, comme la pratique d’un instrument ou d’un métier. Elle empêchera de la sorte de recevoir comme d’émettre des nuisances sonores. Notez pour finir que si vous engagez des travaux d’isolation phonique d’une cloison, vous pouvez décider d’utiliser un matériau d’isolation phonique qui possède des propriétés d’isolation thermique comme les matières minérales. A ce titre vous serez éligibles à des aides étatiques pour vous aider dans le financement de vos travaux : MaPrimeRenov’, l’éco-prêt à taux zéro, un taux de TVA réduit… Ces matériaux auront également l’avantage de lutter contre les déperditions thermiques et donc de réaliser des économies d’énergie.

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Selon vos besoins vous pouvez désormais choisir la solution qui vous semble la mieux adaptée. Il est probable que vous serez dans la nécessité d’engager des travaux d’isolation phonique si votre logement est ancien et sa date de construction antérieure à 1970, les règlementations acoustiques étant faibles ou inexistantes à l’époque. Au contraire aujourd’hui la règlementation est très précise et peut même vous obliger à respecter un certain indice d’isolation acoustique. Vous pouvez consulter les cartes du bruit mises en place par les puissances publiques, particulièrement si vous vous situez à proximité d’un aéroport ou d’infrastructures routières ou ferroviaires.